Octobre

Octobre
dans la forêt, je les aperçois, assis sur le vieux chêne
dans la lumière fine
c’est deux là s’aiment, et ne le savent pas.

Y en a qui crèvent de ne pas vivre ça

Ce sont deux ombres
qui se prennent
puis qui se dé-chaînent
Ils sont, mais ne savent pas être
je ne sais pas  ce qu’ils se promettent
mais ces amants là
se fiche de ce qui leur est offert

Leurs mains se touchent et s’approchent leurs bouches.
Misère que ces amants qui s’implorent
avec des mots qu’ils ne comprennent pas

Je m’approche, pétrifiée de les
voir deux, alors qu’ils ne devraient plus faire qu’un.
C’est deux là s’aiment et ne le savent pas
C est  deux amants s’aiment
mais ne veulent pas de cet amour là

Y en a qui crèvent de ne jamais connaître ça

Je ne suis rien, je ne suis pas digne
Mais moi, je peux leur voler ça
Cet amour là, sera le mien

Et c’est elle qui s’écroule
sur le vieux chêne
Un simple tonnerre
qui agite les lieux
c’est le début de l’adieu
avant que ne vienne
le second feu

Il crie, et se retire
comme une vague tracerait
la marée en sens contraire
soudain il sent la mort
quelque chose enfin,
quelque chose leur appartient

Une seconde fois je les sépare
pour mieux les rapprocher
Croiser l’un a l’autre,
C’est fini il n’y a plus rien
Rien que deux amants de sang
En octobre, couchés sur un vieux chêne

Moi je crève de n’avoir jamais connu ça
Mais là, ils sont à moi
Dans le silence, de la nuit qui vient
l’arbre est rouge de leur amour

De leur silence, de leur jamais, de leur toujours

 

Lise Dest
05 fevrier 2008

4 réponses sur “Octobre”

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