Les lierres de Montparnasse

Lui que vous appeliez Roda, lorsque je l’appelais le coeur en cavale, lui Roda me disait de sa voix restée en chacun de nous lourde et enveloppante de passion, sourde de trop d’impatience, et chaude à ma vie de ces deux années de fulgurances et de tapages au cÅ“ur.

ERG : T’as le blues ? Prends un « taco » ne traînes pas, viens nous irons diner chez Jacky !
Je voudrais encore pouvoir le prendre ce taco, et le rejoindre, mais ce serait un long chemin pour rien, un voyage pour les étoiles. Ce soir à court de parole, à court d’envie, je vois le vide se plaquer sur mon écran et je repasse les petits films de nos rendez-vous, ou il essaye patient, de me convaincre, visage blotti entre ses mains longues et blanches de ne rien craindre de cette vie.

ERDG : « n’aies pas peur » bon dieu, n’aies pas peur mon amour

J’aimerais vois-tu ne plus avoir peur, mais je suis glacée, dehors et dedans comme aux pires instants.
Et j’ai peur, je suis terrifiée, demain je te rendrai visite, demain peut être
je ne supporte plus de caresser les pierres et le lierre du cimetière.
Nous verrons demain.

A toute la vie  #rodagil#

Lise Dest/Janvier 2008

Couleurs Afghanes

Couleurs Afghanes – R.D photo Guidu Antonietti – texte Lise Dest.

Retrouvez ce poème et le commentaires sur « TerresdeFemmes »
liens au « coeurs des lettres » et « Atout Coeur »

Et flottent aux caniveaux, fleurs de platanes, fleurs de sureaux.

BLANCS? les bouleaux, pour croire qu’il fait encore beau. Au soleil de la rive, et des berges, dansent en silence… les maris.
Prendre la menthe et regarder couler le thé

ROUGE le sang qui tache le manteau. Et poussent les blés jaunes et purs, trier le grain en patience, loin de l odeur des jasmins,

GRISES les agasses qui trahissent les visages. Vent violent sur la cité, grain de sable ?ou de poussière. Ni colère ni larmes n y pourront rien changer, sous le velours des nuits Afghanes

NOIRES les balles sur le corps, d Ahmed Chah. ?

Couleurs Afghanes, un texte écrit en 2007, invité sur le site d Angèle Paoli « TerresdeFemmes », Guidu Antonietti di Cinarca, a créer cette image pour ces mots posés.

Lise Dest.

Shakespeare, Le Roi Lear

Hurlez, hurlez, hurlez donc ! 

êtes-vous des hommes de pierre !
Si j’avais vos langues, vos yeux, je les emploierais si bien
Que la voûte du ciel se disloquerait ?

(Shakespeare, Le Roi Lear, V, iii, trad. Yves Bonnefoy)

Silence

Le Commandant Massoud assassiné deux jours avant les attentats du 11 septembre 2001 avait parcouru les capitales du monde et s’était rendu au Parlement Européen pour demander aide et écoute.

Le commandant Massoud avertissait alors tous ces dirigeants sourds et complices que le pire était a leurs portes.
Silence
Aujourd’hui 17 ans plus tard, nous y sommes.

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Je suis CHARLIE

07844089-photo-je-suis-charlieOUI, je suis CHARLIE
mon coeur a explosé
ce 7 janvier 2015 en un millier de morceaux qui toujours brûlent
et déchirent. 10911490_1520304864919215_671294115802547463_o

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Paris 7 janvier 2015 – Paris 9 janvier 2015les-17-victimes-des-attentats-islamistes-de-paris_2409363_800x400

DIX SEPT départs
dont nous ne guérissons pas.