Petite ( extrait)

« Petite, tu vis là, comme une imperceptible larme cachée entre deux coupons de dentelles. Toi qui vois durant mes heures d insomnie, les poupées d antan que tu manipules avec tendresse, et pourtant, pourtant c est la misère qui frappe à la porte, Petite c était hier, mais quel hier ?

Et ton coeur bat en surround sur mon propre organe qui saigne depuis longtemps sans comprendre , ça tape, ça fracasse, ça brûle, et ma vie est à la marge. Petite tout est à l intérieur, silencieux et tragique, je la connais l’étoffe brodée qui sent la violette, légère comme la soie, lourde comme le poids de ta présence, mais où l as tu déposé ?

Il en va de mes matins légers, de mes regards partagés, vivre pour sortir de la marge. Petite, écartons ensemble veux tu, l’ouvrage à la limite de la séparation des pages, à la seconde prête, juste avant que la colle ne lâche. Petite le temps de l’envol est là, un cris pour vivre. ». 

Petites fleurs têtues.

Petites endormies repliées sur l herbe fraîche, vous êtes lascives puis toniques au petit matin, il me faudrait plus de deux mains pour vous sauver de la frondeuse tondeuse ! Mais petits liserons, tenaces et doux au vent, je vous retrouverais à la prochaine poussée.

La tentation de St Antoine /Jérôme Bosch – Lisbonne

Lors de mon voyage à Lisbonne, ce fut bien plus qu’un coup de cœur, ce triptyque cette œuvre qui se glissa en moi y déposant pour toujours, l image de ce couple sur cette monture marine dans un ciel paisible, devint tatouage essentiel de mes émotions. Il m était impossible de m écarter de la toile, le musée quasi vide me laissait la possibilité d être en amour, figée, envoûtée par cette œuvre irréelle. Ce fut une émotion inattendue, et il est possible que cela paraisse étrange ou excessif, mais Bosch m offrit le plus beau souvenir de ce voyage. Merci Lisboa.

Triptyque « la tentation de St Antoine Â» Jérôme Bosch – musée national des arts Antiga Lisbonne
« Emporte moi mon bel animal loin de ce monde, loin de ce fracas, tes écailles sont douces , regarde la foule s éloigner nous prenons de la hauteur, emporte moi Â» L.D
Extrait du triptyque