En ce temps-là, les radios dites libres, associatives ou privées, s’imposaient dans le paysage, suscitant l’engouement des auditeurs français, particulièrement les plus jeunes. On s’interrogeait sur l’avenir du service public de la radio, la crise était devant, l’Etat ne voulait plus payer et exigeait des économies et des suppressions de personnel. Un contexte "idéal" pour aller de l’avant !
Roland Faure, entouré de Jérôme Bellay, Michel Meyer, Jean Izard et de leurs équipes, a fermé Radio 7, qui ne fonctionnait pas, et le projet France Info a été dessiné. Les meilleures études de marché promettaient trois points et demi d’audience en cas de succès, et si le réseau d’émetteurs était complet -ce qui n’est toujours pas le cas, et de loin !- sept points occasionnellement. France Info a fait beaucoup mieux. En 1990, pendant la crise du Golfe, France Info touchait pour la première fois les 10 points et se maintient depuis cette époque dans le peloton de tête des radios françaises tous genres confondus.
France Info, c’est aussi une belle équipe, une grille de programmes qui évolue chaque année, enrichit son contenu, propose davantage de chaines/france-info/ecouter/microradios/minisites, montre le monde sous des aspects originaux, inédits dans la presse française : ce sont les Vendredis d’Info… C’est la plus grande équipe de radio-reporters en Europe et dans le monde, c’est l’antenne qui ouvre le plus les yeux, sans être partisane ou transiger avec les règles de déontologie et d’honnêteté qui régissent la profession. Une vrai radio "libre" dont le service public peut être fier, comme ceux qui l’écoutent. Comme le dit Michel Serres, qui chaque semaine observe l’actualité de si haut sur notre antenne : "Quoi de neuf dans les nouvelles ?" Depuis 20 ans, nous pouvons répondre : "France Info !"
Michel Polacco
Directeur de France Info