S’il savait que le plus dur à dire.                      Ce n’est pas qu’on perd ses souvenirs d’or
le plus dur à dire c’est encore NON
Si je pouvais lui dire                                Mes fleurs comme un empire
Dans mes mains se défont
Si je pouvais lui dire
Que ce sont pas mes mains qui lui disent         NON
Dans tous mes prés-en-bulles
Sur toutes mes couronnes, de corail et de tarlatane
Se perdent des mots qui se veulent serments
Et d’autres devenus trop lourds pour les libellules
S’il savait que le plus dur à dire,
Ce n’est pas qu’on perd ses souvenirs d’or.              Ni les pépites cachées aux lumières de la ville.      NON !
le plus dur à dire à hurler à en mourir, c’est encore    Non dire non.
Lise DEST