Les lierres de Montparnasse

Lui que vous appeliez Roda, lorsque je l’appelais le coeur en cavale, lui Roda me disait de sa voix restée en chacun de nous lourde et enveloppante de passion, sourde de trop d’impatience, et chaude à ma vie de ces deux années de fulgurances et de tapages au cÅ“ur.

ERG : T’as le blues ? Prends un « taco » ne traînes pas, viens nous irons diner chez Jacky !
Je voudrais encore pouvoir le prendre ce taco, et le rejoindre, mais ce serait un long chemin pour rien, un voyage pour les étoiles. Ce soir à court de parole, à court d’envie, je vois le vide se plaquer sur mon écran et je repasse les petits films de nos rendez-vous, ou il essaye patient, de me convaincre, visage blotti entre ses mains longues et blanches de ne rien craindre de cette vie.

ERDG : « n’aies pas peur » bon dieu, n’aies pas peur mon amour

J’aimerais vois-tu ne plus avoir peur, mais je suis glacée, dehors et dedans comme aux pires instants.
Et j’ai peur, je suis terrifiée, demain je te rendrai visite, demain peut être
je ne supporte plus de caresser les pierres et le lierre du cimetière.
Nous verrons demain.

A toute la vie  #rodagil#

Lise Dest/Janvier 2008

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