Lancement à la Mairie de Paris, de l’exposition "Rugby un Monde d’Emotion"
"Espace rue de Rivoli" exposition gratuite
Ce soir coktail avant l’ouverture demain 4 septembre pour 3 mois..
* Hier soir c’était l’inauguration de l’exposition "Rugby un Monde d’Emotion", longue file de passionné(e)s, d’invités , de touristes, dont certains pensent voir là une nouvelle manifestation toute "parisienne"
– C’est pourquoi ?
me demande un italien au bel accent,
– Un vernissage
– Ah je pensai que vous manifestiez…
Mais pourquoi pas?
Le ballon ovale pris en otage, sur une façade de l’Hotel de Ville Ingrid Betancourt, sur l’autre Dalida et au milieu le ballon !!!
Sous le dernier rayon de soleil la file disciplinée attend.
De grandes têtes depassent ! chouette les sportifs sont là aussi. Merci Monsieur Delanoë de connecter mon univers à celui de "l’ovalie"
Attention pas rond le ballon : OVALE, comme l’accent des suporters, et des officiels.
Derrière moi ça papote, ça se raconte, et ça en dit plus qu’il ne faut , gaffe messieurs le Maire n’est pas loin, enfin !
Le BHV me fait les yeux doux… Stop j’ai une mission, j’y suis j’y reste.
Regards croisés avec des bleus (les yeux!) des visages vus à la télévision, et d’autres célébrités.
Un colosse m’offre un large sourire, si, ils sont tous motivés comme celui ci, c’est certain le bouclier sera entre leurs mains !!
On va gagner je le sens bien.
Et vlan !! On me propulse sur une vitrine très brillante, le bouclier de Brennus ! plaquée contre la vitrine ou se trouve le bel objet, je comprends mieux qu’ils se battent pour lui les garçons ;
Mais, un murmure fièleux, raconte à mon oreille gauche que"ce ne serait pas le vrai" ? Quoi ? pas le vrai bouclier? alors il est ou l’autre ?
Je passe et suis la foule dans un couloir étroit , nous voici à l’intérieur de ce qui pourrait être un vestiaire, en plus il y a une vidéo. Ah là c’est un grand moment ! ! Sur fond de musique "d’église", de grosses têtes cabossées et enturbannées jouent, en contre-rythme d’un opéra bercé de voix angéliques…Etrange, étrange mis en scène, l’allégorie du ballon oval, oui ce doit être ça, sinon je ne vois pas bien le lien.
Pendant ce temps discours du Maire, voix suave et très sensuelle, mais oui disons le. Après quelques phrases adaptées, j’apprends que nous avons un lien exceptionnel , une histoire de grand partage avec le rugby ! facteur de fierté nationale, d’honneur…Je me sens chavirée, au coeur de la mélée.
Bien sur ensuite on comprend mieux le "barbottage" du Maire, lors des remerciements aux partenaires, après tant de fusion humaine en revenir au plus terre à terre des concept, pas facile vous êtes pardonné Monsieur Delanoé.
Ils ne sont pas là ceux qui dansent le AKA ?
– heu, avec un H aka …
me balance un grand qui regarde par dessus mes lunettes,
– je le sais, mais là voyez vous, j’écris vite et ensuite je corrige,
et je me justifie en plus, les dieux du stades sont avec moi , apparaissent les hommes en noir sur grand écran, ceux la même qui tyranisent les pelouses et effrayent les joueurs du monde entier avec leur danse, invocation ancéstrale, le HAKA avec un H !!
Alors Daniel tu arrives, j’ai l’air d’une pomme avec mon jus d’orange !
C’est fou ce qu’il y a comme femmes ici, même Marthe Mercadier est là.
Sous les ors de la république, je contemple Paris des fénêtres du grand salon.
Et mille petites choses se passent qui échappent à la reception,
des conversations pour demain, des rendez vous qui s’organisent,
sans rien a voir avec le ballon en question… Des visages qui s’envisagent…
Seule à une petite table ronde (elle), personne ne vient troubler ma contemplation accompagnée par un orchestre, qui joue de drôles de mélodies, peut être des rythmes "ovaliens" une chose est certaine ce n’est pas cette musique qui faira battre mon coeur ce soir.
Le murmure de la salle se fait bruit, puis vacarme.
Il est temps que je regagne les quais et coule tranquillement sur les bords de Seine
Que je me laisse aller vers mon parc, pas un parc pour joueurs de rugby, non mon parc à poètes, le parc de Prévert
C’était bien, drôle, et croyez moi assez émouvant malgré tout…
Lise Dest- 04/08/07