…Jusqu’ou y croire vraiment ? Comment y voir vraiment ?
La curiosité est là , mais les explications manquent, la cohérence aussi.
Le goût de cet « art de la ville » ou de la rue, cette multitude de projections créatives devraient laisser un souvenir plus profond, plus envahissant. Ce qui été annoncé, remarquablement présenté, a t-il vibré aussi fort, que les supporteurs de l’équipe de France de rugby ?
Le Jardin des Tuileries en feu sous « La nuit Ardente » magnifique et dangereuse comme les chaleurs de l’enfer, flammes et feux , un jardins de pots devenus fous, un rêve, ou le souffle d’une révolte annoncée? ?
Face à moi, un homme, fasciné par les forges installées dans l’allée principale, s’était apparement fixé pour mission de convertir son chien borgne à l’Art Contemporain ! Pauvre chien qui a failli y laisser tout ce qui ne faisait pas de lui une chienne !
Il se passe quelque chose à La Madeleine, qui malheureusement est prise d’assaut sous tous ses contours! ne reste, alors qu’à se glisser entre des pans de tissus fluo doux à la peau, sensuels si doux , installés face a la Pinacothèque,
– Mais t’es où ? entre le verts et le jaune!!
– Attends je suis coincé entre le rouge et le vert…
Un graphiste stakanoviste du collage, pose et dépose des affiches plutôt interressantes mais; je persite à penser que des lunettes 3D étaient indispensables…
… Musée de la Chasse, rue des Archives, sur un écran géant son projetés grâce à un joli jeu de caméras (technique merveilleusement utilisée lors de son dernier spectable par Philippe Découfflé à Chaillot) les contorsions en quadrichromomie d’une fillette sur les épaules de son papa, ou, l’image d’un voyageur de la nuit…, qui après avoir compris que cet écran lui renvoyait son ombre, n’avait malgré tout pas encore capté la profondeur qui émanait de cette instant
Vers le milieu de la nuit Paris réagit à la victoire des bleus ! Et la Nuit Blanche change de pont, de couleur aussi… Dommage qui gagne alors, quel effort l’emporte?
Las de l’effervescence en rien artistique des Ovalidiens ! nous reprenons notre route via la Grande Bibliothèque François Mittérrand, calme et fraîcheur, enveloppent les 4 tomes de cet ouvrage gigantesque. Et c’est dans une atmosphère emplie de quiétude, que les heures passent le relais entre hier et d’aujourd’hui. Musiciens aux instruments improbables mais tellement poétiques : Un vélo avec à son bord un musicien inspiré, et qui s’abandonne aux étoiles et à sa randonnée musicale, lentement il actionne le gonflage de ballons, en rythme régulier, si régulier qu’il en devient lanscinant, et berce alors avec délice, ce qui nous reste de rêve à nourrir après ce grand parcour.
Un peu plus loin silencieuse comme une chatte en quête d’une ombre insolite, une machine à tracer les mots, les encrages au hasard posent en douceur des jets, mots à decoder, moi, je les laisse en paix et profite simplement de la beauté du geste.
il commence à faire froid mais les ailes des petits moulins de notre enfance me font rêver, bleu ciel dans la nuit qui s’assombrie, ils tournent a leur rythme, presqu’en contrariant le vent qui se mêle de la nuit.
Sur le chemin de retour les rues sont calmes, desertes, un brin tristes.
La nuit Blanche n’enflamme pas tout Paris !!
Tout va bien, parce que la nuit vois tu, c’est mon miroir, mon poème sans rime. Juste des vers libres…
Viens là que je t’embrasse !
Lise Dest /nuit blanche 2007/