Musset

                                                 

« Pour dormir tranquille, Il ne faut n’avoir jamais fait certains rêves »

Alfred de Musset

Lorenzaccio

Roda-Gil l’anarchiste!

Anarchiste , Etienne Roda Gil participa souvent aux manifestations de la Confédération Nationale du Travail.
erg

Les ouvrages d’Étienne Roda-Gil sont emprunts d’une révolte, les textes qu’Etienne avait écrits pour Julien, bien avant  « Utile », témoignent de son désir d’être le témoin des injustices de ce monde, de l’absurdité des guerres.

« London Derry » Le 30 janvier 1972, des manifestants pacifistes du Mouvement pour Les Droits Civiques nord-irlandais de London Derry furent victimes de l’armée qui tira sans discrimination sur la foule (Bloody Sunday) « dimanche sanglant ». Ce jour-là marque le début de la radicalisation du conflit nord-irlandais qui a fait, à ce jour, 3000 morts.
« dans une langue désespérée,
il était question de chiens et d’Anglais on dit qu’ils sont catholiques
courageux et alcooliques,mais leurs enfants mêmes les plus petits
savent se servir d’un fusil « 

 « Propos d’infanterie » L’auteur Pierre Mac Orlan était correspondant de guerre pendant la Grande Guerre (1914-1918). Il semble probable qu’Etienne Roda-Gil a été inspiré par ce livre, en écrivant la chanson : POISSON MORTS
extrait de l’ouvrage de PM Orlan:
Nous traversâmes la Moselle. Ses eaux vertes roulaient une multitude de poissons qui, le ventre en l’air, suivaient le cours de la rivière. (…) Nous ne connaissions pas encore la grenade et ses applications pour la pêche. L’avis que les Allemands avaient empoisonné les eaux de la Moselle prévalut donc faute de mieux. »
Dans la chanson « Poissons morts », Étienne insiste sur le fait qu’on pourrait vivre ensemble en paix, mais les hommes inventent des divisions économiques, ethniques ou religieuses qui donnent naissance aux guerres:

« Les hommes jettent des barrières; Toujours entre eux et le bonheur »

Poissons morts
Texte E.Roda Gil musique Julien Clerc

Qui descendez le cours des fleuves
Poissons morts
Allez donc dire à mon amour
Que je cherche pour elle des fleurs
Que je cherche pour elle des fleurs
Des fleurs

Poissons morts
Bien sûr j’ai franchi la frontière
Poissons morts
Les hommes jettent des barrières
Toujours entre eux et le bonheur
Et le bonheur
Poissons morts
Allez donc dire aux moissonneuses
Poissons morts
Que la graisse de mitrailleuse
N’est pas la brillantine des dieux
N’est pas la brillantine des dieux
De Dieu

Poissons morts
Qui descendez cette rivière
Poissons morts
Allez donc dire à mon amour
Que je me perds en longs discours
Méchants discours…

Etienne Roda Gil : Biblio.

Ibertao : roman. – Stock, 1995. – 141 p. – ISBN 2-234-04434-0.

Mala Pata. – Éditions du Seuil, 1992. – 141 p. – ISBN 2-02-014641-X.malapata

libertairecerdLa Porte marine : roman. – Éditions du Seuil, 1981. – 156 p. – ISBN 2-02-005791-3.

Terminé : roman. – Verticales, 2000. – 188 p. – ISBN 2-84335-054-9.

Paroles libertaires. – Recueillies et présentées par Etienne Roda-Gil ; images de Ricardo Mosner. – A. Michel, 1999. – 64 p. – Collection : Paroles. – ISBN 2-226-10138-1.

Heymann, Danièle ; Roda-Gil, Étienne ; Rioux, Lucien. – Julien Clerc. – P. Seghers, 1971. – 172 p.

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La bio consacrée a Etienne Roda Gil
En 2005 un livre sort « Ã‰tienne Roda-Gil, l
« le Maître enchanteur »
,
par Philippe Crocq et Alain-Guy Aknin,
aux éditions Flammarion.
Ils retracent la vie de l’auteur, de l’homme, illustrée par de belles photos, notamment de lui et son épouse Nadine artiste peintre, et de sa fille Luisa-Alma qu’il eut longtemps aprés le décès de sa femmme.
Luisa Alma « la petite » qui boulversa la vie d’Etienne.

etienne Roda Gil : Biblio.

 » Dis moi si tu sais comment
consoler vraiment
tous ceux qui t’aimaient?
Dis reviens tu parfois dans ce parc sans moi
tout comme autrefois…. »
l’éléphant est déjà vieux Et.Roda Gil

La peur des mots, la peine de mort

badinter
Le 17 septembre 1981, débutent à l’Assemblée nationale les débats sur le projet de loi sur l’abolition de la peine de mort en France, avec notamment, l’intervention de M. Robert Badinter,
garde des sceaux, ministre de la justice.

L’abolition validée par le Sénat
l’Humanité – 9 fév 2007, l
es sénateurs ont approuvé à la quasi-unanimité le texte qui grave l’interdiction de la peine de mort dans la loi fondamentale de la France. …
PEINE DE MORT nouvelobs.com
«C’est la Ve République cul par-dessus tête !» Libération

L’ASSASSIN ASSASSINÉ
Paroles: Jean-Loup Dabadie, musique: Julien Clerc
C’était un jour à la maison
Je voulais faire une chanson
D’amour peut-être
À côté de la fenêtre
Quelqu’un que j’aime et qui m’aimait
Lisait un livre de Giono
Et moi penché sur mon piano
Comme sur un établi magique
J’essayais d’ajuster les mots
À ma musique…

Le matin même, à la Santé
Un homme… un homme avait été
Exécuté…
Et nous étions si tranquilles
Là, au coeur battant de la ville
C’était une fin d’après-midi
À l’heure où les ombres fidèles
Sortant peu à peu de chez elles
Composent doucement la nuit
Comme aujourd’hui…

Ils sont venus à pas de loup
Ils lui ont dit d’un ton doux
C’est le jour… C’est l’heure
Ils les a regardés sans couleur
Il était à moitié nu
Voulez-vous écrire une lettre
Il a dit oui… il n’a pas pu
Il a pris une cigarette…

Sur mon travail tombait le soir
Mais les mots restaient dans le noir
Qu’on me pardonne
Mais on ne peut certains jours
Écrire des chansons d’amour
Alors j’ai fermé mon piano
Paroles et musique de personne
Et j’ai pensé à ce salaud
Au sang lavé sur le pavé
Par ses bourreaux
Je ne suis président de rien
Moi je ne suis qu’un musicien
Je le sais bien…
Et je ne prends pas de pose
Pour dire seulement cette chose
Messieurs les assassins commencent
Oui, mais la Société recommence
Le sang d’un condamné à mort
C’est du sang d’homme, c’en est encore
C’en est encore…

Chacun son tour, ça n’est pas drôle
On lui donne deux trois paroles
Et un peu… d’alcool…
On lui parle, on l’attache, on le cache
Dans la cour un grand dais noir
Protège sa mort des regards
Et puis ensuite… ça va très vite
Le temps que l’on vous décapite

Si je demande qu’on me permette
À la place d’une chanson
D’amour peut-être
De vous chanter un silence
C’est que ce souvenir me hante
Lorsque le couteau est tombé
Le crime a changé de côté
Ci-gît ce soir dans ma mémoire
Un assassin assassiné

JL DABADIE

badinter

France Info a 20 ans

En ce temps-là, les radios dites libres, associatives ou privées, s’imposaient dans le paysage, suscitant l’engouement des auditeurs français, particulièrement les plus jeunes. On s’interrogeait sur l’avenir du service public de la radio, la crise était devant, l’Etat ne voulait plus payer et exigeait des économies et des suppressions de personnel. Un contexte "idéal" pour aller de l’avant !

Roland Faure, entouré de Jérôme Bellay, Michel Meyer, Jean Izard et de leurs équipes, a fermé Radio 7, qui ne fonctionnait pas, et le projet France Info a été dessiné. Les meilleures études de marché promettaient trois points et demi d’audience en cas de succès, et si le réseau d’émetteurs était complet -ce qui n’est toujours pas le cas, et de loin !- sept points occasionnellement. France Info a fait beaucoup mieux. En 1990, pendant la crise du Golfe, France Info touchait pour la première fois les 10 points et se maintient depuis cette époque dans le peloton de tête des radios françaises tous genres confondus.

France Info, c’est aussi une belle équipe, une grille de programmes qui évolue chaque année, enrichit son contenu, propose davantage de chaines/france-info/ecouter/microradios/minisites, montre le monde sous des aspects originaux, inédits dans la presse française : ce sont les Vendredis d’Info… C’est la plus grande équipe de radio-reporters en Europe et dans le monde, c’est l’antenne qui ouvre le plus les yeux, sans être partisane ou transiger avec les règles de déontologie et d’honnêteté qui régissent la profession. Une vrai radio "libre" dont le service public peut être fier, comme ceux qui l’écoutent. Comme le dit Michel Serres, qui chaque semaine observe l’actualité de si haut sur notre antenne : "Quoi de neuf dans les nouvelles ?" Depuis 20 ans, nous pouvons répondre : "France Info !"

Michel Polacco
Directeur de France Info

Nicolas de Stael

Un des artistes les plus influents européens de la période de l’après-guerre

« L’individu que je suis est fait de toutes les impressions reçues du monde extérieur depuis et avant ma naissance. » Nicolas de Stael 1951
nicolas de stael
« …J’avoue faire mal la part de l’inconscient surtout lorsque la raison sert de filtre un jour, alors que le lendemain elle propulse toutes les saletés que nous lui croyons le devoir d’arrêter. Il m’est très difficile de saisir la vérité : c’est plus compliqué et plus simple que nous le pensons, et Dieu sait si toute cette aventure arrive à un pauvre homme, mais je voudrai vous répéter à quel point je crois que lorsque tous les éléments sont là, choix déterminé, attitude passive, volonté d’organiser ordre et chaos, toutes les exigences, toutes les possibilités, pauvreté et idéal, dans les meilleurs tableaux, tout se passe de telle façon qu’on a l’impression de n’avoir même pas son mot à dire (…)Au sujet de l’instinct, nous devons avoir des notions différentes, pour moi l’instinct est de perfection inconsciente et mes tableaux vivent d’imperfection consciente ».
(Lettre au collectionneur Jean Adrian 1945.)

stael peinture
midi

“…la pâte nous semble le schème du matérialisme vraiment intime où la forme est évincée, effacée, dissoute. La pâte pose donc les problèmes du matérialisme sous des formes élémentaires puisqu’elle débarrasse notre intuition du souci des formes. La pâte donne une expérience première de la matière.” (Gaston Bachelard)

Aristocrate, apatride et orphelin, de Staël se tourne très tôt vers la peinture. Il suit les cours de l’Académie royale de Bruxelles en 1932, accumule les voyages en Europe, habité de sa seule folie
« la peinture »
Fou orgueilleux et génial qui masquait tant de failles sous des rires insolents, parade aux blessures d’une enfance brisée par la révolution russe de 1917.
Arrivé en France en 1938; il étudie la peinture auprès de Fernand Léger.
En 1941 il s’installe à Nice où il exécute des toiles dont le réalisme dramatique exprime sa vie misérable et son caractère inquiet.
« Ange » en perpétuelle détresse, empli de violence et de drames.
Sa rencontre avec Braque, en 1943 est déterminante, travaillant sans relâche, il découvre les rythmes simples de la nature et à pénètre l’essence même du réel jusqu’à l’épure, ce qui le conduit
progressivement à l’abstraction.
Nicolas de Staël abandonne délibérément la peinture figurative après 1942, au profit d’une expression libre des valeurs chromatiques.
1943, installation à Paris, de Staël y mène une vie de misère, se consacre entièrement à la peinture abstraite
Les formes géométriques, traits épais noirs qui les cernent ne semblent en rien étrangers à l’art d’Alberto Magnelli ; L’influence de ce dernier a sans doute amené le peintre russe à s’orienter vers l’abstraction.
La personnalité de, de Staël explose dans sa palette de tons sourds qui révèle l’exceptionnel talent de coloriste même le noir était lumière, et la texture unique de ses toiles ont exploré des lignes de force inédites.
Staël, refuse de déguiser son émotion, et va bientôt l’assumer totalement en toute liberté. Peintre aux méthodes de sculpteur, pâte rugueuse et charnelle qui s’étire, se dilue, se fait opaline.
Dès 1952 il peint quelques-unes de ses meilleures toiles : Les Toits, Les footballeurs, Les Musiciens (1052), Les Bouteilles dans l’atelier, Grand nu orange (1953)…

les musiciensles mouettes

Si la matière est bien au cœur de la problématique « Staëlienne », elle est une préoccupation commune aux peintres des années 50, de Dubuffet à Soulages, dont certains furent regroupés sous le nom d’Ecole de Paris. Pâtes stratifiées de Poliakoff, matières tourbillonnantes de Messagier, stries et grumeaux martelés chez Lanskoy (Russe comme de Staël), pâtes épaisses, et rainurées de Fautrier : “La notion même de matière, disait Bachelard, est, croyons-nous, étroitement solidaire de la notion de pâte” (L’Eau et les Rêves).


Nicolas de Staël se tue en se jetant par la fenêtre de son atelier le 14 Mars 1955.
Sa formule de vie « Travailler beaucoup, avec une tonne de passion et cent grammes de patience »


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l'atelierles bocaux

les voeux de mon ami Pant’

Bonne Année 2007 !

On se perd, on se retrouve, on repense, on tombe, on se relève
Et nos mots sont toujours plus vifs
On se perd et nos maux aussi
Le temps ne sait faire que l’effet gommant et pourtant à chaque nouvel an

Nous revoilà

On s’espère, on se souhaite, alors, Que ce soit une année de fête, trouvez le temps en vous pour :

Sourire  à un enfant chaque jour
Respirer sous les arbres cette atmosphère de si belles planètes
Embrasser celle ou celui qu’on aime dés qu’on le peut
Se souvenir que s’aimer soi est indispensable pour aimer l’Autre ce bel inconnu

Et dans une formulation plus classique :

Tous mes voeux !!

ps: Je suis là pour chacun d’entre vous, et chacun d’entre vous a sa place en mon coeur. Soyons humains en 2007.

Pant